Note :
http://www.blackjoelewis.com
http://www.myspace.com/blackjoelewis
Sortie : 2009
Style : Alternative Rock , Garage , Soul
Tracklist :
1. Gunpowder
2. Sugarfoot 3. I’m Broke
4. Big Booty Woman
5. Boogie
6. Master Sold My Baby
7. Get Yo Shit
8. Humpin’
9. Bobby Booshay
10. Please Pt. Two
“AAAAAAAAAAAAAH !!!” Voilà, en substance, ce que m’inspire le premier album de Black Joe Lewis & The Honeybears, un groupe de blues/soul qui s’est révélé lors de la dernière édition du festival SXSW d’Austin, Texas. Tell ‘Em What Your Name Is est sorti en mars dernier, et est en rotation continue dans mon lecteur mp3 depuis 1 mois. Le soul revival actuel a vraiment du bon.
30 minutes de pur bonheur. Y a strictement rien à jeter, c’est affolant. Alors certes, le Black Joe Lewis et son orchestre, les Honeybears, se sont plus que largement servi dans les catalogues d’autres artistes, il n’y a pas beaucoup de choses originales dans ce disque. Chuck Berry (”Gunpowder”), les Bar-Kays (”Humpin’”), James Brown (partout), Wilson Pickett (partout), les influences sont claires comme de l’eau de roche, ce qui facilite grandement le boulot de chroniqueuse.
Comment résister à “Gunpowder”, “Sugarfoot”, “I’m Broke”, les 3 premiers morceaux ? Ils auraient pu faire de la méga-daube ensuite, le boulot était fait. J’exagère. Mais ces morceaux sont irrésistibles. La grande majorité du disque a été enregistré live en studio (avec tous les musiciens jouant en même temps), ce qui lui confère une énergie dingue, même si je trouve que certains morceaux sont produits et mixés un peu bizarrement. Traduction : Il y a des moments où carrément le bordel, on s’croirait dans un disque de garage-rock. Mais bon sang, quel groove !!
“Sugarfoot” est un hommage à James Brown (qui est largement remercié dans les liner notes du disque), tout simplement. Les Honeybears jouent avec une intensité rare tandis que la voix de Joe Lewis possède tous les atouts d’un immense chanteur de soul. Ce dernier est un autodidacte, qui a bossé quelques années chez un prêteur sur gages texan tout en perfectionnant son jeu de guitares et ses cris.
Ce mec sait crier, c’est moi qui vous le dit. Un type a récemment créé un disque entièrement composé de cris, il aurait pu ajouter ceux que distillent Joe Lewis un peu partout (je sélectionnerai celui de “Please Pt. Two” qui m’a glacé le sang). Il donne tout le temps l’impression de s’arracher les tripes quand il chante. Alors certes, l’image est affreuse, mais mis en musique j’vous assure que ça envoie. Si vous en avez marre d’écouter les derniers trucs formatés à la mode (ie les albums dont la pub passe à la télé, vous savez exactement de quoi je parle), prenez-vous cet album dans les oreilles, c’est plus sain qu’un bon coup de Kärcher.
Dur de rester assise en écoutant Tell ‘Em What Your Name Is. D’ailleurs cette chronique sera courte parce que si je ne vous ai pas déjà donné envie d’aller écouter ce disque, c’est qu’il y a un souci quelque part.
J’ai déjà employé le terme “hommage”, je crois que c’est, avec “monstrueuse tuerie soul”, ce qui définit le mieux la musique de ce groupe. Ils arrivent toutefois à aller au-delà de l’hommage par leur ferveur incroyable et extrêmement communicative. Dur de rester assise, et tout aussi dur de ne parler hurler en même temps que Joe Lewis.
La seconde moitié du disque est moins bonne que la première, même si “Get Yo Shit” est assez marrante et que “Bobby Booshay” est une pépite “rock & roll & soul”, si vous m’permettez l’expression. Et puis les hurlements, ça finit par faire mal à la tête, et “Please Pt. Two” en contient quelques-uns qui m’ont fait vriller l’oreille interne. Ok, c’est pas du tout rock’n'roll ce que je viens de dire, mais c’est la vérité. Certains morceaux un peu moins bons que les autres finissent par passer à la trappe et je les zappe d’un clic quand je m’écoute l’album. Mais comme écrit plus haut, les bons morceaux sont de pures bombes.
Ne passez pas à côté de Tell ‘Em What Your Name Is, c’est un ordre.
par Mlle Eddie
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