Icon Shoutcast Network 2.0 DJ DemonAngel icon Mix play music-logo
ipod-icon.png http://www.d-toolsblog.com/wp-content/uploads/2010/02/URC-toolbox-logo.jpg logo-myspace.jpghttp://www.numerama.com/media/attach/facebook-icon.png

翻译此博客

标签

8 bits (16) Abstract Hip Hop (477) Acid jazz (55) Afrobeat (57) Alternative (548) Alternative Fusion (302) Alternative Rock (271) Ambient (237) Avant Garde (2) Blues (200) Chillout (12) Classique (4) concert (200) Dancehall (32) DJ (79) Downtempo (252) Drum and Bass (29) dub (154) Electro (531) Electro Dub (219) Electro Rock (26) Electronic (179) EP (30) Ethiopiques (14) Experimental (236) Flamenco (15) Folk (180) Funk (238) Glitch (25) Gospel (3) Groove (40) Hard Rock (36) Heavy Metal (2) Heavy Trash (10) Hip Hop (184) IDM (60) Indie (101) Instrumental (158) Jazz (241) live (214) Lizz Fields (2) Lounge (39) Minimalist (16) Mix (47) Mod-folk (2) New Jazz (54) Nu-Classic (4) Nu-Jazz (114) Nu-Soul (100) Oi (4) Other (2) Piano (30) podcast (8) Pop (43) Pop Folk (18) Pop Rock (12) Post Punk (5) Post Rock (31) Psychedelic (138) Punk (86) Ragga (44) Rap (103) Rap Fusion (95) Reggae (480) Remix (49) RnB (12) Rock (119) Rumba (18) Salsa (10) Ska (84) Slam (4) Smooth Jazz (4) Soukous (4) Soul (216) Sufi (2) Trip Hop (296) Trip Pop (8) Vocal (18) World (458)

2011年9月24日星期六

Souad Massi - Ô Houria

http://mescritiques.be/IMG/arton1223.jpg

http://www.souadmassi.net

http://www.myspace.com/massisouad

Origine du Groupe : Algeria , France

Style : World Music , Folk

Sortie : 2010



Par  Laurent pour http://mescritiques.be



J’ai toujours eu le plus grand respect pour Souad Massi, demi-déesse cristalline responsable d’au moins deux magnifiques albums de folk arabo-andalou. “Raoui” puis “Deb” offraient un écrin
limpide à la plus belle voix qu’ait enfantée la croisée des mondes oriental et ibérique – ne serait l’organe peut-être encore plus renversant de Yasmin Levy. Par la suite, “Mesk Elil” voyait
l’Algérienne embrasser les sonorités moins épicées de la variété internationale ; pourtant les chansons restaient pour la plupart brillantes et, malgré ses déviances de plus en plus prononcées
vers un exotisme de pacotille, malgré ses accointances anciennes avec Marc Lavoine, malgré certains choix plus stratégiques qu’artistiques, Souad Massi m’est restée une précieuse alliée.



Comment expliquer alors que dans l’intervalle qui sépare “Mesk Elil” de ce très attendu quatrième album, parenthèse pourtant raccourcie par un excellent “Live Acoustique” pour patienter,
l’(en)chanteuse se soit presque muée en rombière fade et opportuniste, taillée pour quelques FM endimanchées ? Comment cette fragile jeune femme, familière des horreurs de la guerre civile,
a-t-elle pu se fourvoyer ainsi dans la facilité des francophoneries consensuelles ? Femme mûre, elle semble être devenue blette, choisissant ses nouveaux amis selon des critères qui relèvent de
l’asthénie ou, pire, de l’embourgeoisement.



Oui : comment parler d’assagissement pour une créature qui a toujours flirté avec l’éther, pour quelqu’un qui passe de la fréquentation de Daby Touré ou d’Ismaël Lo aux copinages douteux avec
Francis Cabrel ? La grand-mère à moustache – même si ça va mieux depuis qu’il l’a rasée – avait déjà aseptisé les derniers jours de Mercedes Sosa : pourquoi s’acharne-t-il donc ainsi à se
présenter en réformateur mou du genou de la cause flamenco ? De même que le français, à peine représenté sur les albums précédents, s’impose ici en langue vernaculaire, les arrangements musicaux
à la mode d’Astaffort ont converti le chaâbi en country-pop gâteuse.



Alors oui, il reste cette voix capable de donner des frissons à un berbère, en particulier quand elle chante son triste statut de femme (Samira Meskina, Nacera) ou lorsque, ici ou là,
l’accompagnement sait se faire discret (Un Sourire). En version blues minimaliste, on découvre même un versant inédit de l’artiste (Stop Pissing Me Off, à peine soutenu par une contrebasse qui
claque, et Let Me Be in Peace en compagnie d’un Paul Weller touchant). Cela ne permettra pas de cautionner le fait qu’Enta Ouzahrek recycle honteusement le riff de Sarbacane, et encore moins
l’abject AOR de Kin Koun Alik Ebaida, qui ferait même affront à ce vendu de Cheb Mami.



Ce sont malheureusement ces incartades sur le territoire de la chanson pasteurisée (Ô Houria, Tout Ce Que J’Aime) qui risquent de faire gagner à Souad Massi ses galons de fleuron de la
colonisation, faisant le bonheur de tous ceux qui pensent que la « world music » est un authentique produit des folklores régionaux. Bientôt la Victoire de la Musique, et après ? L’album écrit
par Goldman, le duo avec Johnny, la tournée des Enfoirés ? Je me perds en conjectures infamantes mais il faut dire qu’en dépit de ses charmes pluriels, “Ô Houria” est une grande déception. Alors
que Natacha Atlas, dont on n’attendait pas tant, propose dans le même temps un disque très réussi de chanson orientale sur fond d’électro-jazz, Souad Massi semble quant à elle s’être carrément
égarée.



Et pourtant, elle n’a pas baissé d’un iota dans mon estime. L’amour sincère est à ce prix : tenace, il est prêt à pardonner bien des errances. Mais si Souad Massi ne se remémore rapidement ses
racines, il se pourrait bien que mon cœur se rachète une nouvelle paire d’oreillettes.







Tracklist :

01. Samira Meskina

02. All Remains To Be Done

03. Kin Koun Alik Ebaida

04. Ô Houria

05. Nacera

06. A Letter to … Si H’Med

07. Everything I Love

08. Khabar Kana

09. Enta Ouzahrek

10. Stop Pissing Me Off

11. A Smile

12. Let Me Be In Peace (Feat. Paul Weller)

mp3

DOWNLOAD1.gif

没有评论:

发表评论